REVUE DE PRESSE ••• Vélozen dans le palmarès des entreprises bretonnes 2020-2021

REVUE DE PRESSE ••• Vélozen dans le palmarès des entreprises bretonnes 2020-2021

De Brest à Lorient, Vélozen ne connait pas la crise

C’est LA tendance 2020 : depuis juin, premier déconfinement, le vélo électrique a une cote intergénérationnelle. Qu’il soit rando, cargo, sportif ou équipé de sacoches pour aller faire son marché, tout le monde en veut un adapté à ses besoins… Jusqu’à épuisement des stocks ! En 12 ans de carrière, le Brestois Ronan Salaun, fondateur du réseau Vélozen, n’a jamais vu cela. Et pour lui, ce n’est que le début d’une belle ascension.

Dans les boutiques Vélozen, que ce soit à Brest, Quimper ou Lorient, c’est l’affluence masquée. Hommes, femmes, actifs ou retraités, sportifs ou amateurs, tous viennent en boutique chercher conseils ou récupérer un vélo précédemment réservé. “Depuis le déconfinement (juin 2020, ndlr), c’est un flux continu”, constate Ronan Salaun, fondateur de Vélozen, la petite boutique locale devenue chaîne régionale. L’engouement est tel que les constructeurs sont en rupture de stock, mais pas Vélozen qui a pu anticiper et garde une large gamme à proposer. “Je suis obligé d’acheter une année de vélos à l’avance, soit plus de 2500 pièces pour avoir du stock l’année prochaine. Jamais je n’aurais pu imaginer cette situation !”, s’étonne encore le dirigeant.

Changer les mentalités

Electricien dans l’aéronautique, Ronan Salaun a eu le nez creux en lisant cet article de magazine, un matin de 2006 : “l’article disait que le vélo électrique ne prenait pas en France. Cela m’a interpellé car il était très répandu en Asie.” Après une rapide étude concurrentielle, Ronan décide de se lancer, de quitter l’aérien pour dévaler l’asphalte, avec cette intime conviction qu’il y avait là un marché à conquérir. En 2008, il achète la flotte d’un magasin de Arles (à l’époque, il y avait seulement 2 magasins de vélos électriques en France), soit douze vélos qu’il démonte et remonte entièrement pour en comprendre le mécanisme.

Convaincu, il ouvre alors sa première boutique sur le port de Brest, et en parallèle un site internet vitrine. Les débuts sont laborieux. La première année, Ronan arrive tout juste à vendre une centaine de vélos, mais il le sait : ce marché est néophyte en France. C’est pourquoi le Brestois développe un concept : 100 % des vélos qu’il vend sont à l’essai. “Il fallait adopter une approche douce d’accompagnement à la vente pour faire changer les mentalités.” Le concept Vélozen s’applique dans tous les points de vente qu’il a ouverts depuis : Lorient et La Baule en 2013, Quimper en 2018. Dans sa nouvelle boutique rue de l’Eau blanche à Brest, une piste d’essai a même été aménagée à l’intérieur des 800 m² réservés à Vélozen.

Le Web, une boutique à part entière

Pionnier sur un marché qui s’est depuis considérablement étoffé, le breton Vélozen a choisi de se positionner sur le milieu et le haut de gamme, en ne sélectionnant que des marques françaises et européennes. “On travaille comme un concessionnaire auto, avec des références, un service de prêt, un atelier de réparation.” Et des conseils sur-mesure. “On a la chance d’avoir 12 ans d’ancienneté et donc, de savoir ce que l’on veut.” Ronan Salaun et ses collaborateurs parlent aux oreilles des constructeurs. « On connait les goûts et les envies des consommateurs. On peut donc influencer les fournisseurs sur le design, les couleurs, les types de vélo à sortir. » Cette année, Ronan Salaun va dépasser la barre des 2 000 unités vendues, à raison de 2 500 euros le panier moyen. Soit un chiffre d'affaires établi à 7 millions d'euros.

Avec l’ouverture de sa boutique en ligne, en 2018, Vélozen enregistre une croissance de 20 à 30 % par an. “Aujourd’hui, le site Web vend plus de vélos qu’une boutique physique, et rayonne dans toute la France (le jour de l’interview, Vélozen expédiait un vélo-cargo en Nouvelle Polynésie, ndlr). C’est un vrai levier de développement”, constate Ronan Salaun qui a embauché 3 personnes dédiées à la performance de cet outil. L'entreprise emploie 19 personnes au total.

Le marché grimpe

Car l’envolée du marché ne fait que commencer. Les primes d’Etat et des collectivités locales, ajoutées aux politiques d’aménagement urbain qui privilégient les pistes cyclables, dopent la vente de vélos. “Le marché bouge. Aujourd’hui, autant d’hommes que de femmes achètent un vélo électrique, ce qui était loin d’être le cas jusque-là. Le vélo cargo a la cote auprès des jeunes familles pour transporter les enfants ; le VTT électrique gagne aussi du terrain…” Les leviers sont multiples et la tendance est bien réelle, jusqu’à faire dire au visionnaire en la matière que d’ici quelques années, “il y aura en France autant de vélos électriques sur les routes que de vélos musculaires.” Au vu de sa success story entrepreneuriale, on est porté à le croire !

En attendant, Ronan Salaun travaille sur des projets à plus court terme : déménager les boutiques de Lorient et de Quimper dans de plus grands locaux, finaliser l’ouverture de magasins en Ille-et-Vilaine et en Côtes d’armor, prospecter les entreprises locales pour qu’elles investissent dans des flottes de vélos électriques.

••• A lire ici :

https://www.bretagne-economique.com/portraits/de-brest-lorient-velozen-ne-connait-pas-la-crise

Le hors-série Palmarès des entreprises bretonnes 2020/2021 en kiosque, ou à commander ici :

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